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Les Bleus méritaient tellement mieux…

février 9, 2017 Laisser un commentaire

6 NATIONS – Malgré une copie de très haut niveau, le XV de France s’est incliné à Twickenham contre l’Angleterre (19-16). Tellement frustrant, surtout que le XV de la Rose était prenable ce samedi…

En Angleterre, on prédisait l’enfer aux Bleus avant ce « Crunch ». Finalement, il n’en fût rien. Ces Bleus ont même largement soutenu la comparaison, dominant leur sujet et ne cédant que dans les dix dernières minutes face à des Anglais longtemps stériles et contrariés. Mais, au final, on retiendra malgré tout cette nouvelle courte défaite (19-16) après celles face à l’Australie (23-25) et la Nouvelle-Zélande (19-24) en novembre. Le scénario se répète pour la troisième fois consécutive.
Le XV de France a pourtant attaqué ce match de la meilleure des manières dans le sillage d’un Serin à l’aise et d’un Picamoles des grands jours. Dès la 4e minute, avec un jeu au pied de Nakaitaci qui trouvait Spedding, poussé en touche à quelques mètres de la ligne adverse. A la 29e, c’est Nakaitaci qui était repris juste avant l’en-but. Et, juste avant la pause, Lopez ajustait une belle transversale mais Lamerat, bloqué par deux défenseurs, ne parvenait pas à servir Nakaitaci venu au soutien à l’intérieur. Côté anglais, pas grand chose à se mettre sous la dent, si bien que le score de parité à la pause (9-9) relevait d’un petit miracle pour le XV de la Rose…
L’Angleterre fait la différence par sa puissance

Le début de deuxième période des hommes d’Eddie Jones avait en revanche de quoi faire trembler les supporters de l’équipe de France. Plus tranchants, soudain maitres du ballon et auteurs d’un essai refusé à Daly (47e) après une bonne intervention de Nakaitaci. Pourtant, ce sont les Français qui trouvaient la faille en premier grâce à une belle séquence et deux passes après contact de Vahaamahina puis Gourdon pour Slimani, entré en jeu un quart d’heure plus tôt (12-16, 61e). Le staff anglais changeait alors radicalement de tactique en misant sur la puissance avec l’entrée en jeu notamment de Ben Te’o (69e). Deux minutes et trois charges plus tard, le centre plongeait dans l’en-but crucifier une défense tricolore (presque) intraitable (85% de plaquages réussis contre 76% seulement pour les Anglais).

En parlant de statistiques, il sera intéressant de noter qu’elles démontrent une véritable grosse performance des joueurs de Guy Novès : un meilleur taux de plaquage, donc, mais aussi plus de franchissements, plus de mètres parcourus ballon en mains. Pourtant, à la fin, ce sont encore eux qui perdent. C’est (au moins) frustrant. Mais attention à ce que cette frustration ne se transforme pas ces prochaines semaines et prochains mois en crise de confiance au moment de tuer les matches lorsque le scénario se répètera.

Les Bleus ont su plier l’affaire en dix minutes

février 9, 2014 Laisser un commentaire

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Chahuté et maladroit dans le premier acte, le XV de France a profité de dix minutes de folie au retour des vestiaires pour dominer l’Italie (30-10).

Une confirmation après la victoire face à l’Angleterre ? On n’en est pas loin, même si les Bleus, vainqueurs de l’Italie (30-10), ont tardé à mettre la main sur le match. Ce deuxième succès en deux rencontres va assurément donner des idées aux hommes de Philippe Saint-André, qui ont su tuer le match au retour des vestiaires avec trois essais inscrits en moins d’un quart d’heure. Le XV de France reste en tête de la compétition.

Car, malgré vingt minutes plutôt intéressantes, les Tricolores ont eu du mal à faire la différence lors des quarante premières minutes. La faute à un premier rideau défensif imperméable des Italiens, aussi particulièrement solides en mêlée fermée (20e, 21e). Ajouté au manque de réussite des deux buteurs (neuf points laissés en route de part et d’autre), et vous obtenez logiquement un score étriqué à la pause (9-3).

Picamoles et Fofana sonnent la révolte

Ce n’est qu’en début de deuxième période que les Tricolores ont appuyé sur l’accélérateur afin de réaliser un break décisif, inattendu voire inespéré, grâce d’abord au bulldozer Louis Picamoles, auteur du premier essai (44e), puis à la vitesse de Wesley Fofana (23-3, 47e), avant que Hugo Bonneval ne conclut un contre de 80 mètres issu d’une interception de…Fofana (30-3, 55e). Encore lui. Sevré de ballons en première mi-temps, le trois-quarts centre clermontois a su montrer la voie au sein d’une formation qui peinait à trouver des solutions face à une défense adverse plutôt bien organisée. Si les hommes de Jacques Brunel ont sauvé l’honneur en fin de partie par Iannone (30-10), c’est surtout dû à une fin de match hachée et ponctuée par deux cartons rouges infligés à Slimani et Rizzo après un accrochage initié par le pilier transalpin.

Même si le staff tricolore ne devra pas omettre d’analyser et de décortiquer une première partie de match insipide et stérile, l’impression laissée par les coéquipiers de Pascal Papé demeure plutôt bonne et porteuse d’espoirs. Plisson a su judicieusement alterner le jeu et fut précieux en défense. A l’arrière, Brice Dulin a initié quelques relances intéressantes alors que Nyanga s’est une nouvelle fois montré à son avantage, héritant même du capitanat lors de la sortie de Papé. Au-delà des performances individuelles, le fait d’enchainer deux victoires dans ce Tournoi est déjà un bon début pour le XV de France. Mais, d’ici le 21 février et le déplacement au pays de Galles, il faudra encore monter en puissance afin de poursuivre sur cette lancée et penser à une victoire finale. Le Grand Chelem, lui, est encore loin.

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Les Anglais étaient au-dessus

février 8, 2014 Laisser un commentaire

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Battus à Paris la semaine dernière, les Anglais n’ont pas laissé la moindre chance aux Ecossais à Edimbourg. Il y avait clairement une classe d’écart (0-20).

Il a fallu trois minutes avant d’entendre un premier « Swing Low, Sweet Chariot » résonner à Murrayfield. Dans ces conditions, pas difficile d’imaginer quelle sélection a mis la main sur cette rencontre comptant pour la deuxième journée du tournoi 2014. A Edimbourg, les Anglais, calmement, ont vite pris le pas sur une faible formation écossaise, pour finalement s’imposer 20-0, grâce à deux essais de leurs arrières. Le score aurait même pu être bien plus large sans de nombreux ballons gaspillés, entre en-avants et mauvais choix en attaque. Qu’importe, au classement de ce Tournoi, les hommes de Stuart Lancaster se rassurent en prenant leurs premiers points, une semaine après leur courte défaite au Stade de France (26-24) où ils avaient déjà pêché dans la finition.

Les joueurs du XV de la Rose auraient largement pu tuer la rencontre dès la première période, sans les échecs au pied de leur buteur Owen Farrell ou leurs trop nombreuses imprécisions en phases d’attaque, preuve d’un manque criant de réalisme. Pourtant, les Anglais ont dominé de la tête et des épaules ce match, tant dans l’engagement physique que dans la vitesse d’éxécution. Profitant d’une charnière bien plus agitée, et plus à l’aise au pied, ils sont offerts les plus franches actions. Obtenant assez vite leurs premières pénalités, c’est par un drop de Care (6e), toujours aussi inspiré ce samedi, qu’ils ont ouvert le score.

Dominateurs, mais en manque criant de réalisme

Disposant de la possession et l’occupation pour eux, les hommes de Stuart Lancaster ont plus franchement concrétisé leur domination moins de dix minutes plus tard. Sur un ballon porté de leurs avants à la sortie d’une touche, le cuir était vite écarté par le demi de mêlée anglais qui, à la faveur d’une sautée, trouvait son centre. Burrell, bien lancé, n’avait plus qu’à filer à dame (0-10, 16e). Basés sur une solide conquête, les joueurs du XV de la Rose n’ont jamais cessé de déployer du jeu derrière, mais en vain, à l’image de cet essai quasiment tout fait après une superbe percée de Farrell (40e), avortée par un Burrell mal placé et rattrapé à un mètre de l’en-but.

Les Ecossais, pour leur part, ont paru en difficulté dans tous les secteurs. Indisciplinés dans les regroupements, mangés en conquête, perdus en touche, ils sont également restés incapables de se montrer dangereux en attaque, malgré de bonnes intentions affichées pendant de brèves minutes, vite avortées par les Anglais, plus agressifs et solides en défense. Ces derniers, parfois en manque de concentration, ont logiquement alourdi le score à la 58e, sur un essai de Brown, après une percée de Nowell, venu épauler une belle action sur l’aile gauche. Malgré cette bonne activité, les joueurs du XV de la Rose n’ont pas pour autant réussi à franchir de nouveau l’en-but, ce pourquoi ils ont, pourtant, fait souvent le plus difficile au préalable. Et ce qu’ils devront gommer face aux Irlandais, le 22 février prochain, dans un match qui s’annonce bien plus difficile.

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Il va falloir compter sur l’Irlande pour le grand chelem

février 8, 2014 Laisser un commentaire

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Plus conquérant et impérial dans le jeu au sol, l’Irlande s’est offert le scalp du pays de Galles (26-3) à Dublin. Le XV du Trèfle peut rêver du grand chelem.

Les Irlandais ont remis ça. Déjà vainqueurs l’année dernière au Millennium de Cardiff (22-30), les coéquipiers de Brian O’Driscoll se sont une nouvelle fois imposés face au pays de Galles (26-3) devant leur public samedi. Cette fois-ci, ils n’ont pas « volé » leur succès en prenant le jeu à leur compte tout au long de la rencontre. Grâce à cette deuxième victoire en deux journées et des essais signés Henry (32e) et Jackson (79e), le XV du Trèfle conforte sa première place au classement en attendant le résultat des Bleus dimanche face à l’Italie. Doubles tenants du titre, les Gallois, complètement hors sujet, ont prouvé il y a un an qu’une défaite face aux Irlandais n’avaient pas compromis leurs chances de victoire finale dans le Tournoi.

Renforcée par les retours d’O’Connell et D’Arcy, l’Irlande s’est montrée impériale en défense tout au long de l’après-midi symbolisée par les ballons grattés par celui qui a été élu homme du match, Peter O’Mahony. La formation de Joe Schmidt a surtout profité des nombreuses fautes galloises. Au bout de 20 minutes, leurs adversaires avaient déjà concédé six pénalités. Sexton, le joueur du Racing-Métro, a profité de l’aubaine pour chauffer son pied sur deux pénalités (8e et 17e). Avec Murray, ils ont trouvé des touches très intéressantes, un secteur dans lequel le talonneur Hibbard s’est révélé défaillant.

Halfpenny évite l’humiliation

L’essai irlandais est intervenu sur l’une de ces phases de jeu avec un maul surpuissant conclu par Henry à la suite d’une touche (32e, 13-0). Les Gallois ont perdu quelques repères après la sortie sur blessure (épaule) de l’un de ses hommes forts, Scott Williams. C’est bien simple, il a fallu attendre la 48e minute pour entrevoir un semblant de percée de Phillips avant que Halfpenny ne sauve l’honneur sur une pénalité (56e). Plus entreprenant en seconde période, le XV du poireau s’est heurté à d’implacables Irlandais, qui se sont mis à l’abri grâce à deux nouvelles pénalités de Sexton (46e et 60e) et un essai en fin de match du remplaçant Jackson (79e).

Les « Diables Verts irlandais » ont entamé de manière idéale leur Tournoi 2014. Cela faisait cinq ans qu’ils n’avaient plus enchaîné deux succès lors des deux premières journées. Ça reste un excellent souvenir puisque le XV de la Trèfle avait réalisé le Grand Chelem, leur dernière victoire finale en date. Dans quinze jours, ils devront confirmer leur excellente forme avec un déplacement toujours compliqué en Angleterre. De leur côté, les Gallois recevront en nocturne l’équipe de France pour ne pas faire une croix sur leur Tournoi.

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Ces Bleus-là ont des tripes et de la fierté

février 1, 2014 Laisser un commentaire

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Malgré une baisse physique en seconde période, les Bleus ont battu l’Angleterre (26-24) avec un essai de Fickou à trois minutes du terme. Magnifique courage !

Quelle capacité de réaction de l’équipe de France ! Alors maîtrisés par des Anglais plus en jambes au cours de la seconde période, les Bleus, qui avaient pourtant réalisé une excellente entrée en matière (jusqu’à la 30e minute), ont su reprendre l’avantage au meilleur moment. Grâce aux appuis et à la vitesse de Fickou à la conclusion d’une superbe action tricolore partie d’une touche anglaise à 5 mètres de la ligne d’en-but française à la 77e, les hommes de Philippe Saint André ont tué les rêves anglais sur ce qui était probablement leur dernière action. Avec la transformation réussie par Machenaud (26-24), les coéquipiers de Louis Picamoles s’offrent une courte, mais très importante victoire, au terme d’une rencontre très animée.

Et si c’était ça, l’efficacité demandée par Philippe Saint André à ses joueurs cette semaine ? Auteurs d’un très bonne entrée dans ce 98e Crunch entre deux sélections portées vers l’avant, les Bleus n’ont pas mis longtemps à débloquer le tableau de marque. Pour sa première sélection, le demi d’ouverture Jules Plisson a offert un délice de passe au pied à son ailier droit, Yoann Huget, dès la 30e seconde. 5-0. Alternant bien entre jeu au large, et jeu d’occupation, l’ouvreur parisien a d’ailleurs plutôt réussi sa première prestation sous le maillot bleu. C’est d’ailleurs lui qui a été également à l’origine du deuxième essai, toujours par le Toulousain Huget (en réussite), et toujours sur une passe au pied (18e).

De prometteuses 30 premières minutes, et une énorme capacité de réaction

Affichant une belle volonté de jouer, avec un bon Jean-Marc Doussain (idéalement remplacé par le Racingman Machenaud à la 60e), les Bleus ont d’abord affiché un visage très prometteur. Si la touche a été le véritable point noir de la première période, les coéquipiers de Pascal Papé se sont montrés plus réalistes, plus solides en défense, dominateurs dans les rucks comme en mêlée… Jusqu’à la 30e minute. Car, dans cette rencontre annoncée comme celle qui devait lancer une nouvelle dynamique pour la France en vue de la Coupe du monde 2015, le XV de la Rose ne s’est jamais laissé enterrer. Remettants la main sur le cuir, les hommes de Stuart Lancaster, sans s’affoler, ont d’abord ramené le score à 16-8, juste avant la mi-temps.

Puis au retour, les coéquipiers d’Owen Farrell, parfait animateur et toujours excellent au pied, sont revenus avec les mêmes intentions. Conservant le ballon, ils ont alors infligé une terrible domination territoriale aux Tricolores. Au point que les Bleus, malgré les nombreux changements effectués rapidement par PSA, n’ont pas réussi à ressortir la tête de l’eau, encaissant même un 16-0 en deuxième mi-temps, grâce à un essai du centre Burrell (48e) et la botte de leur ouvreur. Avant ces deux dernières minutes fatales pour les rêves anglais, et cette fabuleuse réaction des Français qui ont affiché cette volonté de jouer à la main jusqu’au bout. Mais, si les Bleus ont fait preuve de grosses capacités mentales, il reste néanmoins de nombreux secteurs à travailler. La mêlée devra afficher un peu plus de constance, la touche est grandement à travailler, et, derrière, des repères sont à trouver. Mais, au terme d’un Crunch intense, au tel scénario, le résultat suffit probablement à leur bonheur !

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Brian O’Driscoll, la dernière bataille du géant vert

février 1, 2014 Laisser un commentaire

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Brian O’Driscoll, emblème vivant de l’Irlande depuis 1999, dispute un dernier Tournoi des six nations aux faux airs de tournée d’adieux et au vrai goût de revanche après avoir été privé du dernier match victorieux des Lions britanniques cet été.

Celui que les supporters du Trèfle appellent « BOD » dans un acronyme qui le rapproche de Dieu (« God » en anglais) a l’occasion d’écrire un peu plus sa légende: déjà détenteur du record d’essais marqués dans le Tournoi (26), il deviendra dimanche contre l’Italie le joueur le plus capé du rugby irlandais (129 sélections), avant de probablement devenir le joueur qui a disputé le plus de matches dans la compétition, toutes nationalités confondues. Avec 60 rencontres disputées, il pointe à trois longueurs du record de Ronan O’Gara.

Mais avant cette marque, son 62e face au pays de Galles -sauf accident- aura une saveur particulière. Car la décision du sélectionneur des Lions (et du pays de Galles) Warren Gatland avait provoqué en juillet un séisme à Dublin: comment pouvait-on se priver volontairement d’une légende du jeu et héros de tout un pays, retenu pour la quatrième fois consécutive dans la prestigieuse sélection dont il a même été le capitaine en 2005 ? « Je lui ai envoyé mes voeux à Noël, a récemment annoncé le sélectionneur du pays de Galles. Je lui ai demandé s’il pouvait éviter que je sois trop hué à Dublin. C’était une blague. Sérieusement, tout ça appartient au passé, il faut aller de l’avant ».

Dinosaure du rugby

« A chaud, les émotions sont différentes mais le temps soigne les blessures et je n’ai aucune animosité envers Warren », a dédramatisé mardi le joueur… avant d’ajouter quand même qu’il fera tout pour être retenu dans l’équipe qui recevra les « Diables rouges » le 8 février. A 35 ans, le trois-quarts centre continue de rendre d’immenses services au Leinster et à son pays qui redoutent de retomber dans le néant lorsque ce dernier dinosaure issu d’une génération dorée, triple champion d’Europe avec la province de Dublin (2009, 2011, 2012) et grand artisan du premier Grand Chelem de l’Irlande depuis 61 ans (en 2009), se sera retiré.

En 15 ans avec le Trèfle sur le coeur, il a naturellement posé son empreinte sur l’équipe d’Irlande dont il a été capitaine entre 2003 et 2011, mais également sur le rugby mondial. Outre ses records dans le Tournoi, il est aussi le meilleur marqueur d’essais de l’histoire de son pays (47), le deuxième meilleur de la Coupe d’Europe (33 essais, juste derrière les 35 de Vincent Clerc) et a figuré trois fois dans la short list finale pour le meilleur joueur de l’année (2006, 2007, 2009).

« Rendre ce Tournoi mémorable »

« C’est un leader par l’exemple, assurait dernièrement Paul O’Connell, l’autre monument irlandais. Quand il vous attrape et vous dit que vous avez tout faux, ça n’arrive pas deux fois. Parfois, votre meilleur attaquant peut être votre pire défenseur. Brian est à la fois notre meilleur attaquant, notre meilleur défenseur et le joueur le plus dur dans les regroupements. » O’Driscoll, qui a manqué le Mondial-2007 et le Tournoi-2012 à cause d’une épaule récalcitrante, semble retrouver toutes ses facultés pour finir en trombe sa dernière saison après avoir été freiné cet automne par une nouvelle blessure à un mollet.

Joe Schmidt, son ancien mentor au Leinster aujourd’hui à la tête de l’équipe nationale, avait été soulagé qu’il revienne à temps pour la tournée de novembre. « S’il s’agit de son dernier Tournoi, il voudra le rendre mémorable. Et les autres joueurs qui jouent avec lui depuis des années et le respectent immensément aussi », assure le sélectionneur qui ne désespère pas de le voir continuer. « J’espère encore gagner quelques breloques et une fois que la saison sera finie et les crampons raccrochés, j’aurais tout le temps pour penser à la suite, a pourtant douloureusement rappelé O’Driscoll mardi.Avant Noël, je pensais trop à la vie d’après mais il n’y a pas d’urgence. »

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Les Gallois l’ont échappé belle

février 1, 2014 Laisser un commentaire

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Double tenants du titre, les Gallois ont débuté le Tournoi par une victoire à Cardiff (23-15). Mais que ce fut dur face à des Italiens accrocheurs…

Les Gallois ne s’attendaient certainement pas à être autant chahutés par l’Italie, dans leur Millennium de Cardiff. Double tenant du titre, le XV du poireau, qui espère réaliser un triplé historique, a bien failli démarrer le Tournoi par une déconvenue. Opportunistes, ils ont su profiter des erreurs italiennes pour scorer sur leurs rares occasions et punir des Transalpins pourtant auteurs d’un gros match. Il faut payer pour apprendre, et les hommes de Brunel le savent mieux que personne (23-15).

Et le novice ailier de Trévise, Angelo Esposito, visiblement pas encore dans son match, le comprenait dès les premières minutes. Il offrait le premier essai de la rencontre à Cuthbert, après un ballon mal contrôlé sur un jeu au pied de Priestland (7-0, 4e). Mais alors que l’on s’attendait à voir un pays de Galles libéré par cette ouverture du score rapide, ce fut tout l’inverse. Les Italiens, joueurs, enchaînaient les temps de jeu sans pour autant trouver l’ouverture. Dominateurs en mêlée et plus rassurants que leurs adversaires dans le secteur de la touche, ils réalisaient une prestation solide. Il manquait seulement les points, et une pointe d’inspiration pour mettre à mal la défense galloise.

Campagnaro, homme du match

En fin de première période, Sergio Parisse se voyait logiquement refuser un essai après une faute de main. Et comme souvent à très haut niveau, le manque de réalisme se paie immédiatement. Il suffisait d’un plaquage manqué dans l’axe du terrain pour permettre à Jamie Roberts de transpercer et de servir Sc. Williams à hauteur. Le break était fait (17-3, 38e). Plus entreprenants au retour des vestiaires, les hommes de Warren Gatland voulaient enfoncer tout de suite le clou. Mais c’était au tour des Italiens de contrer après un turnover et de se relancer grâce aux jambes de Campagnaro (17-8, 42e).

Sous pression, les Gallois résistaient sans se mettre à la faute. Ils profitaient même du jeu au pied de Halfpenny pour se donner de l’air (20-8, 66e). Une deuxième réalisation de Campagnaro n’y changeait rien. Si le centre italien était élu homme du match après une interception (20-15, 70e), c’était bien le pays de Galles qui s’imposait. Si la manière manquait, l’essentiel, lui, était là. Le XV du Poireau démarre son Tournoi par une victoire, et s’en satisfait volontiers

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Le « Crunch », une guerre de plus de 100 ans

février 1, 2014 Laisser un commentaire

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Ce samedi, Français et Anglais vont croiser le fer pour la 98e fois dans le « Crunch ». Retour sur ces rencontres entre les meilleurs ennemis.

Un choc annuel toujours serré, souvent épique: le « Crunch », surnom intraduisible des matches opposant la France à l’Angleterre dans le Tournoi des six nations, se tient ce samedi au Stade de France, plus de 100 ans après leur première rencontre en 1906. A l’époque, elle tourne court pour les Bleus, sèchement battus 35 à 8 par ceux qui aiment à rappeler qu’ils ont codifié au XIXe siècle les règles d’un jeu auquel les Français ne sont qu’invités. « Je suis étonné que les Français jouent si bien à un jeu si compliqué », avait ironisé Rowland Hill, secrétaire de la Fédération anglaise.

Il faut attendre plus de 20 ans pour que le XV de France s’impose face à l’Angleterre, le 2 avril 1927 à Colombes, dans une victoire sur le fil (3-0). « Enfin, j’ai vu le dompteur dévoré », savoure à l’époque le capitaine, Adolphe Jauréguy. En 1931, victorieux pour la deuxième fois de leur histoire (14-13), les Bleus sont exclus du Tournoi pour violences. Suivront seize longues années de pénitence et d’isolement international pour l’équipe de France, avant son retour dans la compétition en 1947.

L’heure de la revanche sonne le 24 février 1951. Pour la première fois, l’équipe de France triomphe à Twickenham, 11 à 3. Dans les années 60 et 70, la rivalité va croissant entre les deux équipes, au coude-à-coude avec 10 victoires chacune pendant cette période. Le célèbre « Crunch » de 1977 se déroule dans un climat houleux à Twickenham, aiguisé par la hargne de la presse anglaise qui exige une victoire de son équipe, battue lors des deux tournois précédents. Accueilli par des crachats, le XV de France l’emporte de justesse, grâce à un essai de François Sangalli mais surtout à la maladresse du buteur anglais, Alastair Hignell, qui rate cinq pénalités sur six !

Le cauchemar de 1992

C’est l’année de l’exploit pour l’équipe de France et son capitaine Jacques Fouroux avec ce deuxième Grand Chelem (après celui de 1968), remporté avec les 15 mêmes joueurs et sans prendre un essai. Crépusculaire dans les années 80, le XV de la Rose renaît au début des années 90 et les « Crunches » reprennent de la saveur à l’image de celui de 1991, marqué par « l’essai du siècle » de Philippe Saint-André au terme de 100 mètres de cavalcade. Ou celui de 1992, cauchemardesque pour les Bleus et ponctué des exclusions du pilier Grégoire Lascubé et du talonneur Vincent Moscato.

Pour leur première au Stade de France, en ouverture du Tournoi-1998, les Bleus l’emportent 24-17. L’année précédente, ils avaient écrit une page de leur histoire en renversant le XV de la Rose à Twickenham (23-20) après avoir été menés 20-6 à la pause. Depuis le passage à six nations en 2000, l’avantage est à l’Angleterre, avec 9 victoires contre 5 pour la France. Et au bilan général, sur 83 Crunches, le XV de la Rose l’a emporté 46 fois contre 37 victoires aux Bleus.

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