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Top 14 (24e journée) – RCT-Clermont (26-26) – Tout sauf nul…

20130415-152539.jpgAu terme d’un énorme combat, Toulon et Clermont n’ont pas pu se départager au Vélodrome de Marseille (26-26). L’ASMCA, remaniée, passe près de l’exploit.

C’était l’occasion de montrer sa supériorité. D’enfin savoir qui de Toulon ou Clermont est le plus fort. Le leader face à son dauphin. Les deux équipes françaises qualifiées pour les demi-finales de la H Cup. Comme pour rendre cette fin de saison encore plus incertaine, les deux machines du Top 14 ne sont pas parvenues à se départager. Après ce choc digne d’une rencontre de Coupe d’Europe, personne n’y voit plus clair. Le Rugby Club Toulonnais et l’ASM Clermont Auvergne ont offert un énorme spectacle aux 39.000 spectateurs présents au stade Vélodrome de Marseille.

Se rendant coup pour coup en prenant soin d’ajouter un final insoutenable avec une dernière pénalité manquée par Jonny Wilkinson à près de 58 mètres. La balle de match (26-26, 80ème). S’il fallait cependant choisir un vainqueur, ce serait certainement Clermont qui l’emporterait aux points. Vern Cotter avait procédé à quatorze changements par rapport à l’équipe victorieuse face à Montpellier, la semaine passée, en quart de finale de H Cup. Bernard Laporte, lui, avait quasiment aligné le même XV de départ que celui vainqueur contre Leicester. Avec une équipe remaniée, les Jaunards sont donc passés tout près de l’exploit.

Toulon reste leader

Dans la foulée d’un Noa Nakaitaci omniprésent, Clermont, auteur d’une première mi-temps de très haute voltige, prenait le large au tableau d’affichage. A l’image de ses compatriotes Nagusa et Vakatawa (1 essai pour le premier, trois pour le second), très en vue ce week-end, l’ailier fidjien s’est offert un doublé. Après un essai inscrit pratiquement en solitaire (coup de pied à suivre, pression, récupération), il profitait d’un bon travail de son équipe pour se coucher une seconde fois dans l’en-but (10-20, 35e). Malgré ce retard à l’allumage, Toulon ne paniquait pas. Jamais. Et c’est aux abords de l’heure de jeu que le match était complètement relancé. La faute à une passe téléphonée de Benson Stanley, qui permettait à Alexis Palisson de se coucher dans l’en-but (20-20, 46e). Personne ne voulait lâcher. Delany et Wilkinson se répondaient chacun à leur tour. Réussite ou échec, les deux ouvreurs ne se lâchaient pas d’une semelle.

On approchait de la fin du match, le score était toujours de parité (23-23, 65e). Les deux équipes continuaient d’envoyer du jeu sans se poser de questions. Pas de calcul, seulement du plaisir. Comme pour rendre les dernières minutes encore plus haletantes, Matt Giteau rentrait une nouvelle pénalité de l’égalisation avec l’aide du poteau (26-26, 75e). La suite, on la connait. Jonny Wilkinson avait la victoire au bout du soulier et le vent dans le dos. Mais le ballon mourrait au pied des poteaux sur la sirène. Ce match n’a pas su désigner de vainqueur. Statut-quo en tête du championnat, le RCT conserve les commandes. Mais le parfum de phases finales et de Coupe d’Europe qui régnait ce dimanche à Marseille, a sûrement dû enivrer plus d’un spectateur.

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Clermont sans briller

octobre 26, 2012 Laisser un commentaire

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Sous la pluie, Clermont a réussi à conserver son invincibilité à domicile malgré une bonne résistance de Biarritz (19-12). Bonus défensif pour les Biarrots.

Même en repartant avec le bonus défensif de Marcel-Michelin, une performance fort louable tant cette forteresse s’avère quasi-imprenable avec cette impressionnante série en cours de 48 succès, les Biarrots vont trouver le moyen d’avoir des regrets. D’une part, parce qu’ils ne parviennent pas à stopper l’hémorragie en Top 14 avec un cinquième revers consécutif, mais surtout parce qu’ils pouvaient peut-être espérer mieux, eux qui sont les derniers tombeurs des Jaunards dans leur antre. En effet, que se serait-il passé si les Basques ne s’étaient pas tirés une balle dans le pied d’entrée de jeu en relançant de façon hasardeuse de leurs « 22 » ? Difficile à dire mais toujours est-il que les Clermontois en ont profité pour partir avec un petit matelas d’avance grâce à Nakaitaci (7-0, 2e). Et au final, l’écart est de… sept points.

Certes, l’on n’a guère senti les Jaunards en grand danger tout au long de la rencontre, bien qu’indisciplinés (7+6 contre 6+2 pour le BOPB) et largement dominés en mêlée. Sur la lancée de leur campagne européenne, les coéquipiers de Rougerie ont démontré toutes leurs facultés à conserver le ballon et enchaîner les temps de jeu, malgré les conditions rendues difficiles par la pluie. Réduits au simple rôle de défenseurs, mis à rude épreuve par les longues séquences clermontoises, les Biarrots s’en très bien sortis.

La mauvaise gestion de James

Ainsi, bien aidés par un pack à son aise dans l’épreuve de force, ils ont stabilisé l’écart jusqu’au repos (16-6), leurs hôtes ne se lançant guère dans des offensives de grande ampleur comme lors des deux derniers week-ends. Maître de match (possession, occupation) jusqu’alors, Clermont a par la suite déjoué à l’entrée de James (19-6, 47e), d’habitude parfait gestionnaire. Seulement, avec un jeu au pied trop systématique et d’autant plus imprécis, celui-ci a rendu énormément de ballons aux Biarrots. Et inversement, ces derniers, peu enclins à proposer du jeu, ont été très pertinents dans ce domaine. Au point de se battre à armes égales avec leurs adversaires et de revenir peu à peu dans la partie, grâce aux pieds de Peyrelongue (19-9, 55e) et Baby (19-12, 60e) durant une période de supériorité après le carton jaune reçu par Vermeulen (53e).

Chacune des équipes semblant de contenter de la situation en attendant une éventuelle faute adverse, la situation n’évoluera plus même si Biarritz aurait pu, sur un de ses rares ballons de récupération et un énorme surnombre, faire trembler Marcel-Michelin (74e). Finalement, Clermontois et Biarrots se quittaient bons amis, chacun ayant trouvé des raisons de se satisfaire du résultat. Les Auvergnats d’un point de vue comptable avec un retour à hauteur de Toulon en tête. Les Biarrots dans le contenu, avec une très grosse prestation collective en défense et en mêlée.

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Poitrenaud: « Que cela serve de leçon à Toulouse »

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Vainqueur sur le fil (34-32), le Stade toulousain s’est fait peur face à l’UBB samedi soir. Mais, à l’aube de leur première rencontre européenne, face à Leicester dimanche, les champions de France ne s’en font pas. L’arrière international Clément Poitrenaud s’explique.

La victoire face à l’UBB relève-t-elle du miracle ?

Clément POITRENAUD: Un miracle ? Non, même s’il faut avouer que nous sommes revenus de très, très loin en deuxième période. Le Stade toulousain a joué à son niveau pendant trente minutes, ce qui n’a pas été le cas durant les cinquante premières. Puis nous avons réussi à les faire craquer sur la fin. Malgré une bonne entame, l’équipe s’est relâchée. Il faut que cela serve de leçon pour la semaine prochaine et l’entrée en Coupe d’Europe. Il faudra être plus rigoureux et constants dans notre effort pour espérer l’emporter face au Leicester.

Le résultat final fait-il oublier la manière ?

C.P.: Tout n’est pas à jeter non plus. On fait un très bon premier quart d’heure, on parvient à les mettre en difficulté à plusieurs reprises mais, sur des miettes, ils arrivent à retourner la situation. Leur premier essai, bien amené et bien construit, est superbement exécuté. Les deux autres sont inscrits sur des ballons de contre. Ce sont nos maladresses qui les font aller derrière la ligne. Alors il n’y a pas de raison de s’affoler. Nous savons ce que nous avons à faire.

Le point positif tient-il dans l’état d’esprit montré par le groupe ?

C.P.: Bien sûr. La différence entre une bonne et une mauvaise semaine se joue finalement à pas grand chose. Évidemment, il vaut mieux travailler dans la victoire. Surtout avant un premier match de H Cup.

Justement, Toulouse est-il prêt pour la Coupe d’Europe ?

C.P.: On enchaîne les victoires en tout cas. Même en difficulté, l’équipe arrive à se resserrer. Elle a su faire l’effort nécessaire pour revenir. Il faut conserver cet état d’esprit. Et, pour être honnête, je pense qu’on ne lâchera pas autant de ballons face aux Anglais…

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La bonne opération de Montpellier

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En allant l’emporter à Colombes contre le Racing, les Montpellliérains de Fabien Galthié montent à la 4e place… Les temps-forts du week-end.

EN HAUSSE : :

Montpellier

Quelle belle opération comptable pour le MHR! Après s’être imposés à Bordeaux-Bègles puis face à Castres, les Héraultais ont parfaitement joué le coup à Colombes pour une troisième victoire consécutive. Sur la pelouse du Racing-Métro, un contre d’Alexandre Bias, alors tout juste rentré en jeu, a fait la différence en la faveur de Montpellier. Grâce à son troisième ligne et à la botte de son demi-de-mêlée Benoît Paillauge, l’équipe de Fabien Galthié grimpe à la quatrième place du classement, juste derrière les trois « cadors » du Top 14 (Toulon, Toulouse et Clermont).

EN BAISSE : :

Agen

La belle série agenaise a pris fin hier soir à Jean-Dauger. Le SUALG, qui restait sur trois succès, a subi les foudres de la renaissance bayonnaise. Apparu lors du derby basque le week-end dernier, le réveil des Ciel et Blanc s’est confirmé. Un essai de Cédric Garcia à dix minutes du coup de sifflet final a enterré les derniers espoirs lot-et-garonnais. Résultat, Agen laisse passer une formation concurrente dans la lutte au maintien devant lui au classement et occupe désormais la douzième place. Réaction attendue à domicile face à Castres dans trois semaines, après la coupure européenne.

LE JOUEUR : :

Bakkies Botha (Toulon)

Au sein d’une armada toulonnaise destructrice, un élément s’est tout particulièrement distingué. Il s’agit du deuxième-ligne Bakkies Botha, omniprésent sur la pelouse d’Aguilera. Plusieurs actions de classe peuvent en témoigner : le géant sud-africain a littéralement agrippé puis trainé au sol sur plusieurs mètres Aled Brew et Jean-Philippe Genevois. Il a aussi rattrapé à la course le pur sprinteur Takudza Ngwenya et parfaitement vrillé une passe de 20 mètres en position de demi-de-mêlée. Sans oublier son habituel rendement en conquête et dans les rucks.

L’ESSAI : :

Aloisio Butonidualevu (Grenoble)

Mené 21-23 par l’USAP à deux minutes du coup de sifflet final, le FCG est à la relance. De ses 22 mètres, Aloisi Butonidualevu défie la défense catalane plein cœur. Le jeu s’ouvre à droite. Jonathan Pelissié ouvre pour Nigel Hunt qui fixe deux défenseurs malgré une glissade et parvient à transmettre à Lucas Dupont qui accélère et raffute Armand Battle avant de se faire reprendre par Richard Haughton sur la ligne des 50 mètres. Le soutien est là à temps et les Grenoblois enchaînent de nouveaux temps de jeu. Fabien Gegenbacher et Aloisio Butonidualevu passent les bras pour faire vivre le mouvement. A 25 mètres de la ligne d’en-but, Valentin Courrent choisit finalement de jouer le petit côté. Vilame Waqaseduadua est au relais, Aloisi Butonidualevu conclut. Un superbe essai, et la victoire au bout du suspense.

LA STAT :

32

Comme le nombre de points de l’ouvreur bayonnais Benjamin Boyet, déjà décisif la semaine dernière. Après avoir donné la victoire à l’Aviron sur la pelouse d’ Aguilera, l’international français à inscrit la bagatelle de 32 unités face à Agen : une transformation, un drop et neuf pénalités pour un 100% au pied. Boyet, un élément essentiel à l’opération survie de Bayonne.

La décla : :

Raphaël Ibanez (manager de Bordeaux-Bègles)

« Nous sommes meurtris, marqués par l’issue de ce match. On a eu ce bonheur de pouvoir mettre à mal le Stade Toulousain à 29-10, c’est rare dans une saison face au champion de France. On a peut-être marqué ces points un peu trop tôt car la groupe a montré beaucoup de valeurs mais a fini à bout de souffle. Nos joueurs méritaient mieux sur ce match. Sur l’engagement, la générosité, je n’ai rien à leur reprocher, je suis même plutôt fier d’eux[…]. Je ne veux pas que ce soit un match qui marque trop les joueurs. C’est plutôt facile de construire sur les victoires, on va essayer de construire sur ce match-là, qui est un acte fondateur pour ce groupe ».

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Toulouse stoppe Toulon

septembre 30, 2012 Laisser un commentaire

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Le choc de la 7e journée de Top 14 a tourné à l’avantage du champion de France toulousain, qui a fait subir à Toulon sa première défaite de la saison (32-9), samedi au Stadium. Auteur d’un essai en plus d’être précis au pied, Luke McAlister a porté son équipe vers la victoire. Voilà les protégés de Guy Novès à trois petits points de leur victime du soir, co-leader avec Clermont.
« Quelle valeur accorder à ce début de saison ? Honnêtement, pas beaucoup. Parce qu’on a eu beaucoup de chance, il y a des matches qui ont tourné sur pas grand-chose. Sur une saison, il y a normalement un poids égal entre la chance et la malchance ; or, on a jusqu’ici beaucoup puisé dans notre part de chance, donc forcément, la balance va pencher à un moment. » Le moment redouté par Mourad Boudjellal, le truculent président toulonnais, est arrivé ce samedi. Après six victoires en autant de matches disputés cette saison, le RCT a subi logiquement la loi de Toulouse, vainqueur sur sa pelouse d’une formation varoise trop empruntée face à la furia des doubles champions de France en titre.

L’histoire vécue par les Varois lors de la dernière finale du championnat de France, remportée 18-12 par les Stadistes, s’est donc répétée en Haute-Garonne. La faute à la puissance du pack local dans le premier acte et à la précision chirurgicale de Luke McAlister, grand protagoniste du succès des siens. L’ancien All Black, après avoir passé deux pénalités (12e, 16e), matérialise la domination toulousaine par un aller simple en terre promise, l’ouvreur néo-zélandais perforant plein axe la défense du RCT. Une percée marquée par le plaquage raté de son prédécesseur dans le costume de numéro 10 toulousain, Frédéric Michalak, et un raffut sur Geoffroy Messina avant d’aplatir entre les perches (13-0, 25e). Ajoutez à cela deux nouveaux coups de pied précis de « Luckey » et Toulouse rejoint les vestiaires avec une avance confortable (19-3), Michalak, malgré les sifflets, ayant réussi à trouver la cible après un hors-jeu toulousain (29e).

Boudjellal l’avait annoncé…

L’analyse concise de Mathieu Bastareaud, recueillie par Canal+ Sport au repos, ne laisse que peu de place au doute quant à la physionomie d’une rencontre écrasée par le club aux 19 Brennus: « On n’a pas le ballon, on fait des fautes bêtes. Il va falloir rectifier ça. » Problème pour Toulon, le deuxième acte ressemble beaucoup au premier. Pour un plaquage haut sur Louis Picamoles, Gethin Jenkins laisse rapidement Toulon à quatorze pour dix minutes (47e). Toulouse n’en profite que partiellement avec une pénalité de McAlister, aidé par un poteau rentrant sur ce coup (57e). Si Michalak profite des rares fautes locales pour réduire l’écart (43e, 60e), la fin de match est encore et toujours favorable aux partenaires d’un virevoltant Gaël Fickou.

Si Gurthrö Steenkamp voit un essai refusé après intervention de l’arbitre vidéo (69e), McAlister passe une dernière pénalité après un hors-jeu de Jenkins (25-9, 71e) mais n’inscrira finalement pas l’intégralité des points de sa formation. Car en force, Yoann Maestri scelle la victoire toulousaine à quelques secondes du coup de sifflet final (32-9, 77e). « Toulouse, c’est un match qui se situe entre la sixième et la huitième journée du Top 14, voilà tout. Un match à l’issue duquel on ne sera certainement plus premiers parce que Clermont nous sera passé devant. Tout ça sera retombé et cela va nous donner un peu de temps et de calme pour travailler. » Voilà le vœu d’un Boudjellal visionnaire exaucé.

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Toulon, c’est vraiment trop fort !

septembre 14, 2012 Laisser un commentaire

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Malgré une énorme deuxième mi-temps de Montpellier (trois essais), Toulon vient s’imposer dans l’Hérault (25-32) et reste invaincu. Le RCT a gagné son match en première mi-temps, et grâce aux pénalités de Michalak, impeccable pour sa première titularisation ! (22 points).

Toulon a des stars. Des « galactiques » même puisque c’est le mot à la mode. Toulon a fait, depuis des années, des recrutements cinq étoiles. Mais Toulon sait aussi former des joueurs. Pire, il les aligne. A Montpellier, Mickaël Ivaldi, Pierrick Günther et Vincent Martin étaient titulaires au milieu des stars de la Rade. Et c’est grâce à deux des joueurs cités que le RCT a marqué le premier essai du match. Tout est parti d’une occasion d’essai gâchée par Montpellier à quelques centimètres de la ligne. Là, Michalak, sous ses poteaux, relançait pied au plancher. Il servait le jeune Vincent Martin qui accélérait sur 40 mètres plein champ. Il éliminait deux défenseurs avant de servir Palisson qui s’enfonçait dans la défense. Montpellier récupérait brièvement le ballon avant de s’en voir déposséder. David Smith mettait à mal Paillaugue pour envoyer Pierrick Günther à l’essai. Le troisième ligne aile, s’écroulait dans l’en-but après un joli sprint (36ème, 0-13). Action révélatrice du match. Montpellier inefficace et brouillon contre Toulon réaliste et capable d’étincelles de génie.

Michalak brille pour sa première

Dans ce système et cette équipe, Frédéric Michalak s’est parfaitement accommodé de son rôle de chef d’orchestre. Et de buteur surtout. Adroit face aux perches, il a enquillé 22 points (six pénalités et deux transformations). Il a éclipsé son vis-à-vis François Trinh-Duc, dans l’attaque de la ligne. Montpellier, et c’est une habitude depuis le début de la saison, est trop faible au pied (trois échecs), trop imprécis (une dizaine d’en-avant) et trop pénalisé (Privat deux fois de suite pour six points convertis par Michalak).

Invaincus à domicile, les hommes de Fabien Galthié – certes privés de leurs internationaux argentins – sont tombés sur une équipe bien plus homogène et expérimentée. Une équipe qui mérite son statut de leader du Top 14. Pourtant, c’est là le paradoxe, Montpellier a fait une deuxième mi-temps d’enfer. De folie, même. Trois essais, et finalement une pénalité d’Escande après la sirène, pour décrocher le bonus défensif. Un moindre mal, après le spectacle proposé. Mais même en étant plus offensif et dangereux, le MHR est rarement revenu inquiéter Toulon. La défense varoise s’est montrée solidaire lors du premier acte. C’est là que la victoire des hommes de Bernard Laporte s’est construite. Jamais en danger malgré les essais héraultais, ils ont alors géré leur avance, redonnant un coup d’accélérateur quand il le fallait (l’essai de Van Niekerk à la 66e). Laissant aussi le soin à Fred Michalak de convertir au pied toutes les fautes adverses. Le score est à la fois lourd pour Montpellier, qui s’est battu et a proposé du jeu en deuxième mi-temps. Mais il est également flatteur, tant Toulon a encore montré son incroyable force. Aussi tranquille soit-elle.

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