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L’Irlande se ressaisit face à l’Ecosse

février 9, 2019 Laisser un commentaire

BA2FE3BA-AC04-47D9-B7A4-668827283D5AMalmenée en Ecosse, privée de son meneur Johnny Sexton sorti tôt sur blessure, l’Irlande a haussé le ton après la pause pour s’imposer 22–13 samedi à Murrayfield et conserver un espoir de doublé dans le Tournoi des six nations.

Le XV du Trèfle, auteur du Grand Chelem l’an passé mais assommé d’entrée par l’Angleterre à Dublin (32–20), est encore en lice pour la victoire finale. Mais il s’en est fallu de peu, comme de deux actions ratées d’un rien par les Ecossais alors qu’ils étaient dans un temps fort en fin de première période.

Un sauvetage de Rob Kearney (32e), une passe en bout de ligne mal ajustée pour Tommy Seymour (39e) et l’Irlande s’est retrouvée heureuse d’atteindre la pause avec l’avantage (12–10). La chance écossaise était passée: le second acte sera moins époustouflant, la faute à la solidité défensive retrouvée des Irlandais.

Le redoutable ailier irlandais (13 essais en 16 sélections) a d’abord mis la pression au pied sur Tommy Seymour, dont la transmission pour Sean Maitland a été interceptée par Conor Murray, auteur du premier essai du match (3–5, 10e). Stockdale a ensuite lui-même conclu après une belle croisée avec Sexton, déchirant le rideau écossais dans l’axe (3–10, 17e).

Carbery saisit l’occasion

Juste avant, l’arrière écossais Stuart Hogg sort blessé (17e) et on se dit que le XV du Chardon va passer une sale après-midi. Mais le vent change aussitôt avec la sortie de Sexton, boitant (24e), et le début du numéro de son vis-à-vis Finn Russell.

L’ouvreur écossais intercepte et se fait rattraper juste avant l’en-but par Keith Earls. Qu’importe, sa passe acrobatique après contact retombe dans les mains de Sam Johnson qui relance les Calédoniens (10–12, 29e).

Mais Kearney empêche la fulgurance suivante du N.10 du Racing 92 pour Huw Jones d’aboutir (32e) et c’est ensuite le remplaçant de Sexton, Joey Carbery, qui brillera.

Au milieu de la seconde période, l’ouvreur du Munster, qui a quitté Dublin pour Limerick afin de ne plus vivre dans l’ombre du maître, se faufile dans un trou de souris entre deux Ecossais et s’échappe plein axe pour décaler Earls (10–19, 56e). L’essai du K.O. pour l’Irlande.

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Victoire de l’Ecosse face à l’Italie

février 5, 2019 Laisser un commentaire

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L’ambitieuse Ecosse a parfaitement entamé le Tournoi des six nations après sa victoire avec le bonus contre l’Italie (33-20), grâce notamment à trois essais de Blair Kinghorn, samedi lors de la première journée.

Le XV du Chardon se verrait bien faire un gros coup dans cette édition 2019 du Tournoi. Il a en tout cas affirmé ses ambitions à Murrayfield… certes contre la faiblarde Italie, qui vient d’enchaîner trois Cuillères de bois de suite. Et pourra analyser sereinement le choc Irlande-Angleterre qui clôt cette première journée, une semaine avant d’accueillir le tenant du titre irlandais.

Samedi, le public n’aura douté qu’une douzaine de minutes: le temps pour l’Italie d’inscrire une pénalité, avant que l’Ecosse ne passe devant… pour de bon.

Après un ballon gratté dans un ruck, Russell a envoyé Kinghorn à l’essai en coin d’une superbe passe au pied (12). L’ailier d’Edimbourg a à nouveau aplati en coin, après un admirable mouvement en première main suite à une mêlée dans les 22 mètres italiens (21).

Si l’Ecosse a ensuite peiné pour faire grimper le score, elle a tout de même fini par casser la résistance italienne.

Hogg, lancé par un petit coup de pied à suivre de Russell, a devancé Esposito pour le troisième essai (47). Kinghorn a ensuite réussi son coup du chapeau, grâce à une feinte de passe puis une accélération dévastatrice au coeur de la défense (55).

Enfin, le remplaçant Chris Harris a bénéficié de la percée de Hogg pour inscrire un magnifique cinquième essai (33-3, 62).

En difficulté, les Italiens sont parvenus à sortir de la rencontre sur une note positive, grâce à une belle réaction à 15 contre 14 suite au carton jaune infligé à Berghan. Avec trois essais au cours des dix dernières minutes, la défaite n’a pas eu l’ampleur qu’elle promettait à l’heure de jeu pour les Azzurri.

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Enfin une victoire, mais que ce fut dur !

février 12, 2017 Laisser un commentaire

6 NATIONS – Brouillon au possible, le XV de France s’en est vu pour prendre le dessus sur l’Ecosse ce dimanche au Stade de France (22-16). Il a fallu une pénalité de Lopez à 8 minutes de la fin pour forcer la décision. Heureusement que les Bleus avaient leur mêlée…

La victoire est là. Mais que ce fut laborieux pour le XV de France ! Alors qu’on avait vu de bien belles choses contre l’Angleterre la semaine dernière, on a cette fois-ci assisté à une rencontre ô combien brouillonne de la part des Bleus qui s’en sont sortis au forceps (22-16). Le pack tricolore a sauvé la bande de Novès d’une incroyable désillusion. Pas forcément rassurant mais au moins les Français vont pouvoir écarter cette incroyable pression qui planait au-dessus de leurs têtes.
Une pression qui a sans doute contribué à faire trembler les mains tricolores. En-avant, passes approximatives, mauvais choix… Nous n’étions plus habitués à voir les hommes de Guy Novès aussi balbutiants. La défense écossaise n’est pas non plus étrangère à ces imprécisions. Évoluant très haut comme la semaine dernière face à l’Irlande, elle s’est notamment appuyée sur les frères Gray et sur sa paire de centres Dunbar-Jones pour venir perturber tous les regroupements. Et ainsi priver Baptiste Serin de ballons propres à exploiter. ​​

La botte de Lopez

Gênés dans leurs enchaînements, les Bleus ont alors dû compter sur leurs individualités pour tenter d’avancer. Louis Picamoles, Gaël Fickou ou Kevin Gourdon ont bien enfilé leur costume de perce-muraille, mais il a toujours manqué la continuité pour valoriser les prises d’intervalle. Ces efforts à répétition ont néanmoins eu le mérite de pousser la défense écossaise à la faute, permettant à Camille Lopez d’enchaîner les pénalités (7e, 21e, 47e, 72e, 77e).
Une réussite salvatrice face aux poteaux – malgré un échec en début de match qui a fait craindre une nouvelle désillusion – puisque les Français n’ont réussi à forcer le verrou écossais qu’à une seule reprise, par l’intermédiaire de Gaël Fickou en bout de ligne (31e). A l’inverse, le XV du Chardon a trouvé la faille à deux reprises. Lorsque l’inévitable Stuart Hogg plongeait dans l’en-but dès la 17e minute, un vent glacial soufflait d’ailleurs sur les nuques tricolores. Le même qui saisissait les Bleus au retour des vestiaires, alors que Sean Maitland avait profité d’un rebond favorable pour offrir un essai improbable à Tim Swinson (44e). ​​

Gourdon au four et au moulin

Heureusement pour eux, malgré ces coups du sort et leur incapacité à conduire de longues offensives, les partenaires de Guilhem Guirado n’ont pas paniqué. Ils ont même quelque peu surjoué leur sérénité en refusant deux fois les points au pied coup sur coup pour prendre une pénaltouche et une mêlée à cinq mètres… qui n’ont rien donné. À ce moment-là, les deux équipes étaient à égalité et le risque d’un mauvais tour écossais planait encore malgré la sortie précoce sur blessure du leader Greig Laidlaw.
Finalement, les Bleus ont retrouvé le chemin du succès. Perdants magnifiques lors de leurs dernières sorties, ils ont cette fois troqué le spectacle au profit d’une victoire qui fera un bien fou au moral. D’autant que, malgré une prestation bien en-deçà de leurs nouveaux standards, les Bleus ont retrouvé une mêlée conquérante. Et que dire de Kévin Gourdon, qui n’en finit plus d’aligner les sorties de très haute tenue sous le maillot frappé du coq ? Imperturbable franchisseur, infatigable défenseur, le Rochelais a encore une fois démontré qu’il est en grande forme. Ça tombe bien, dans quinze jours, c’est l’Irlande et sa redoutable troisième ligne qui se présentera face aux Bleus.

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L’Angleterre gagne en Écosse 

février 12, 2017 Laisser un commentaire

6 NATIONS – Pour cette deuxième journée du Tournoi des 6 Nations, l’Angleterre va devoir se déplacer au pays de Galles. Un voyage qui ne réussit que très rarement aux Anglais…
Nous sentons la pression et ceci dès la phase de préparation qui précède ces pays de Galles – Angleterre , avertit l’emblématique flanker gallois Sam Warburton (28 ans, 67 sélections). L’ex-capitaine des Dragons rouges ne veut pourtant se chercher d’excuse. Je ne veux pas me cacher derrière ça. Ce sera un très gros match mais surtout une énorme occasion de voir que le rugby gallois a évolué, confie-t-il avec excitation.

Grands classiques du rugby mondial, les matches opposant Anglais et Gallois sont souvent d’incroyables rendez-vous. Ce sont toujours des gros tests, c’est l’un des matches les plus durs qu’il est donné à jouer et ça l’est d’autant plus avec ce que les Anglais nous montrent depuis deux ans. Ils ont des blessés mais pour les battre il faut être extrêmement bons, ajoute Warburton dans une interview parue sur le site de sa Fédération.

Le troisième ligne gallois ne tarissant pas d’éloges envers le squad d’Eddie Jones : C’est la meilleure équipe de l’hémisphère nord. Et c’est logique de les comparer aux All Blacks en ce moment, ils sont au moins aussi bon qu’eux , a précisé Warburton comme pour décharger son équipe d’une certaine pression.

L’effet Principality Stadium

Et pourtant, la pression devrait être du côté anglais. À regarder les chiffres des confrontations entre les deux pays, il semblerait que les joueurs du XV de la Rose aient un blocage au pays de Galles. C’est simple, l’Angleterre n’a gagné que 2 des 7 derniers matches au Principality Stadium de Cardiff. Je ne saurais pas vous l’expliquer. Je ne comprends pas pourquoi nous avons un si faible rendement à Cardiff, a déploré Eddie Jones au micro de la BBC.
Une statistique encore plus parlante lorsqu’il s’agit d’évoquer le pourcentage de victoire des Gallois sur leur pelouse face aux Anglais : 60% soit 36 victoires sur les 61 matches disputés face au XV de la Rose en terre galloise. Il semble y avoir une chose, un blocage inexplicable qui fait que les Anglais sont terrifiés à l’idée de jouer au pays de Galles, tente de résumer le sélectionneur de l’Angleterre, Eddie Jones. Cette semaine, je vais essayer de comprendre d’où vient ce problème en parlant avec l’un des mecs qui a déjà joué là-bas, lâche Jones.
Une des explications les plus plausibles reste l’ambiance électrique qui règne à Cardiff. Et surtout au moment où les hymnes résonnent dans le chaudron qu’est le Principality Stadium explique avec émotion Sam Warburton. Cette même émotion qui pousse le XV de ce petit pays de 3 millions d’habitants à se surpasser pour faire chuter les plus redoutables adversaires.
Une chose est sûre, il n’y a pas meilleur endroit avec Murrayfield (en Écosse) pour que les paroles d’un hymne prennent tout leur sens : “La terre de mes ancêtres m’est chère, terre de poètes et de chanteurs, d’hommes illustres et d’honneur, de braves guerriers, si nobles et si vaillants…” Les Anglais connaissent pourtant la musique depuis 1881 mais cela ne les empêche pas d’être toujours aussi pétrifiés.

Catégories :2017, 6 nations, angleterre, ecosse, Rugby

C’était bien trop facile pour les Gallois

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En supériorité numérique pendant une heure, les Gallois ont terminé le Tournoi sur une bonne note en infligeant une véritable correction aux Ecossais (51-3).

Victoire écrasante du pays de Galles sur l’Ecosse ce samedi, sur le score fleuve de 51 à 3. Un match à sens unique, dont le sort a été scellé dès les vingt premières minutes avec l’expulsion justifiée de l’arrière écossais, Stuart Hogg. Les Gallois, eux, étaient séduisants dans le jeu et totalement décomplexés par un match sans enjeu. Les hommes de Warren Gatland ont littéralement régalé le public du Millennium Stadium, inscrivant la bagatelle de sept essais. Les Diables Rouges peuvent rendre leur trophée, sereinement, en bombant le torse…

On a coutume de dire que l’enjeu tue le jeu. Parfois aussi, on accuse le manque d’enjeu de rendre les matchs insipides. Le pays de Galles vient de nous prouver ce samedi que l’on peut avoir envie d’être ambitieux, appliqué, créatif, et solidaire même quand il n’y a rien à gagner. Certains feraient bien de méditer la leçon à l’heure où le XV de France se cherche toujours une identité rugbystique. Car c’est peu dire que l’on s’est régalé cet après-midi à Cardiff !

Hogg plombe l’Ecosse

Bien sûr, les Gallois méritent cent fois leur superbe victoire. Mais il est un fait de jeu qui a définitivement enterré les espoirs écossais de faire un résultat. À la 23e minute, Stuart Hogg commettait un acte d’antijeu sur Dan Biggar, venant le percuter volontairement de l’épaule au niveau du menton. Après avoir sorti un carton jaune en première intention, Monsieur Garcès demandait à revoir les images et sortait finalement un carton rouge mérité. L’Ecosse allait donc devoir jouer à 14 pendant une heure… Un handicap de trop.

Car cette équipe galloise a tout simplement joué le plus beau rugby d’attaque de ce Tournoi 2014. Le retour de Jonathan Davis associé à un jeune arrière de 22 ans, Liam Williams, a tout simplement fait exploser en vol une vaillante mais très pauvre équipe d’Ecosse. Les Diables Rouges ont inscrit sept essais, tous plus beaux les uns que les autres, parfois sur des relances de 90 mètres. Quand le rugby est joué de cette manière, on se rappelle qu’il s’agit avant tout d’un jeu. Cette victoire galloise 51-3 est l’éclatant symbole d’un rugby en liberté, qui réconcilie sport professionnel de haut-niveau et envie de s’amuser. Après tout, ce n’est pas tous les jours. Alors tout simplement… Merci messieurs les Gallois !

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L’énorme hold-up des Bleus

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Méconnaissable dans le jeu et en conquête directe, la France a bénéficié d’une chance incroyable pour s’imposer en Ecosse (17-19). Cela fait peur…

Il faudra montrer un bien autre visage au stade de France, dans une semaine. Face à une Irlande solide en conquête et ultra-dynamique en attaque, les Bleus seront probablement toujours aussi inquiets pour la finale du Tournoi. Car cette victoire en Ecosse (17-19), où ils n’ont pas perdu depuis 2006, est très loin d’avoir convaincue. Toujours aussi hésitants en attaque, mais également incapables de s’imposer en conquête, les Français se sont fait peur à Murrayfield ce samedi. Malgré une bonne défense, ils ont commis de fatales erreurs qui ont permis aux hommes du XV du Chardon de mener jusqu’à la 79e minute, avant une ultime pénalité de Doussain. Ouf !

Deux erreurs défensives fatales

Ce furent surtout deux erreurs qui mirent les Bleus dans le rouge pendant l’ensemble de ce match. Après deux pénalités de Machenaud (3e, 11e) illustrant les bonnes intentions françaises et une défense solide, c’est d’abord un télescopage dans les airs entre Brice Dulin et Yoann Huget, après une chandelle de l’arrière écossais Stuart Hogg, qui permit à ce même Hogg de récupérer un ballon traînant dans l’en but français pour inscrire le premier essai des siens (7-6, 14e).

Le second, lui, fut le fruit d’une bonne alternance des Ecossais, qui profitèrent d’une défense bleue désordonnée pour permettre à l’ailier Tommy Seymour, sur un retour intérieur de son demi d’ouverture, de filer à dame (22e). Suffisant pour que les hommes du XV du Chardon rentrent aux vestiaires avec l’avantage (14-9) face à des Français également en difficulté en conquête, et surtout en touche, où les lancers pas droits se multiplièrent de façon inquiétante à Édimbourg.

Incapables de trouver la solution en attaque

Pis, face à une équipe d’Ecosse pourtant assez faible, les Bleus n’ont pas su trouver la faille pour prendre nettement l’avantage. Et c’est bien le plus inquiétant ! En première mi-temps, seule une relance amorcée par Dulin, forcément – qui amena une pénalité pour Machenaud – est à retenir en attaque. Les autres points de la première période furent marqués grâce à l’indiscipline écossaise dans les regroupements.

Face aux hommes de Scott Johnson, dominateurs territorialement, c’est finalement sur une très bonne anticipation de Yoann Huget, auteur d’une interception et d’une fantastique course de 80 mètres, que les Français revinrent dans le match après la pause (14-16, 47e). Mais leurs inquiétudes perdurèrent jusqu’à la 79e minute. Car ils eurent parfois peur de jouer après une longue pénalité réussie par Weir (64e). Avant que Jean-Marc Doussain, tout juste rentré dans les dernières minutes, ne dynamise l’attaque française dans une dernière action qu’il conclut lui-même d’une pénalité décisive. Certes, cette victoire leur permet de rester en course pour la victoire du Tournoi. Mais elle ne leur laisse pas moins de doutes…

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L’Ecosse évite la cuillère de bois

février 22, 2014 Laisser un commentaire

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Grâce à un drop de l’ouvreur Duncan Weir durant les ultimes secondes, les Ecossais ont arraché la victoire à Rome. Troisième revers pour l’Italie (20-21).

Ce ne sera pas sur la pelouse d’une potentielle cuillère de bois que le XV de France se déplacera dans deux semaines contre le XV du Chardon. Écrasée en Irlande (28-6), humiliée chez elle contre l’Angleterre (0-20), l’Écosse a su enrailler la spirale infernale à Rome (20-21). Un succès arraché sur le fil grâce à un drop de Duncan Weir (80e) qui récompensait les efforts du XV du Chardon face à une équipe italienne très fébrile en seconde période. Une troisième défaite de rang pour la Squadra Azzurra, à coup sûr la plus inquiétante, pour une équipe qui devra cravacher pour éviter le bonnet d’âne dans ce Tournoi.

Cette désillusion, les hommes de Jacques Brunel l’ont bien cherchée. Car ce n’était pas des foudres de guerre en face d’eux ce samedi, loin de là. Incapables de mettre du rythme et de faire vivre le ballon, dominés en mêlée fermée, moyens en défense et affichant un jeu offensif stéréotypé dépourvu de toute alternance, les « All Blacks du Nord » semblaient se diriger vers une nouvelle défaite dans le Tournoi, eux qui étaient menés 13-3 à la pause. L’histoire était même belle pour l’ouvreur italien Tommaso Allan, d’origine écossaise, qui décantait la rencontre juste avant la sirène.

Les deux premiers essais écossais du Tournoi pour Dunbar

Mais les Transalpins ne sont jamais vraiment sortis du vestiaire. Terriblement maladroits techniquement, avec notamment des en-avant à répétition, ils remettaient à flot un XV du Chardon qui s’engouffrait dans la brèche. Muet depuis janvier, il frappait par deux fois, mettant en lumière les lacunes adverses. Un ballon perdu par le demi de mêlée, Edoardo Gori, immédiatement sanctionné avec un premier essai du trois-quarts centre Alex Dunbar (54e). Ce même Dunbar qui y allait de son doublé un quart d’heure plus tard –soit les deux premiers essais de l’Écosse dans le Tournoi – avec à l’origine un nouveau ballon perdu par un en-avant italien (68e).

Au vu de sa seconde période calamiteuse, l’Italie ne méritait pas de gagner ce match. Quand bien même elle pensait tenir son succès avec un essai de Furno à dix minutes du terme (71e), elle se voyait renvoyée dans ses doutes avec le drop de Weir dans les ultimes secondes. Cette rencontre devait être une fête pour Sergio Parisse et Martin Castrogiovanni, qui dépassaient ce samedi le record de sélections italiennes jusqu’alors détenu par Andrea Lo Cicero (103) avec une cent-quatrième cape. Pas vraiment celle qu’ils espéraient, alors que se profilent l’Irlande et l’Angleterre pour éviter une triste cuillère de bois.

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Les Anglais étaient au-dessus

février 8, 2014 Laisser un commentaire

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Battus à Paris la semaine dernière, les Anglais n’ont pas laissé la moindre chance aux Ecossais à Edimbourg. Il y avait clairement une classe d’écart (0-20).

Il a fallu trois minutes avant d’entendre un premier « Swing Low, Sweet Chariot » résonner à Murrayfield. Dans ces conditions, pas difficile d’imaginer quelle sélection a mis la main sur cette rencontre comptant pour la deuxième journée du tournoi 2014. A Edimbourg, les Anglais, calmement, ont vite pris le pas sur une faible formation écossaise, pour finalement s’imposer 20-0, grâce à deux essais de leurs arrières. Le score aurait même pu être bien plus large sans de nombreux ballons gaspillés, entre en-avants et mauvais choix en attaque. Qu’importe, au classement de ce Tournoi, les hommes de Stuart Lancaster se rassurent en prenant leurs premiers points, une semaine après leur courte défaite au Stade de France (26-24) où ils avaient déjà pêché dans la finition.

Les joueurs du XV de la Rose auraient largement pu tuer la rencontre dès la première période, sans les échecs au pied de leur buteur Owen Farrell ou leurs trop nombreuses imprécisions en phases d’attaque, preuve d’un manque criant de réalisme. Pourtant, les Anglais ont dominé de la tête et des épaules ce match, tant dans l’engagement physique que dans la vitesse d’éxécution. Profitant d’une charnière bien plus agitée, et plus à l’aise au pied, ils sont offerts les plus franches actions. Obtenant assez vite leurs premières pénalités, c’est par un drop de Care (6e), toujours aussi inspiré ce samedi, qu’ils ont ouvert le score.

Dominateurs, mais en manque criant de réalisme

Disposant de la possession et l’occupation pour eux, les hommes de Stuart Lancaster ont plus franchement concrétisé leur domination moins de dix minutes plus tard. Sur un ballon porté de leurs avants à la sortie d’une touche, le cuir était vite écarté par le demi de mêlée anglais qui, à la faveur d’une sautée, trouvait son centre. Burrell, bien lancé, n’avait plus qu’à filer à dame (0-10, 16e). Basés sur une solide conquête, les joueurs du XV de la Rose n’ont jamais cessé de déployer du jeu derrière, mais en vain, à l’image de cet essai quasiment tout fait après une superbe percée de Farrell (40e), avortée par un Burrell mal placé et rattrapé à un mètre de l’en-but.

Les Ecossais, pour leur part, ont paru en difficulté dans tous les secteurs. Indisciplinés dans les regroupements, mangés en conquête, perdus en touche, ils sont également restés incapables de se montrer dangereux en attaque, malgré de bonnes intentions affichées pendant de brèves minutes, vite avortées par les Anglais, plus agressifs et solides en défense. Ces derniers, parfois en manque de concentration, ont logiquement alourdi le score à la 58e, sur un essai de Brown, après une percée de Nowell, venu épauler une belle action sur l’aile gauche. Malgré cette bonne activité, les joueurs du XV de la Rose n’ont pas pour autant réussi à franchir de nouveau l’en-but, ce pourquoi ils ont, pourtant, fait souvent le plus difficile au préalable. Et ce qu’ils devront gommer face aux Irlandais, le 22 février prochain, dans un match qui s’annonce bien plus difficile.

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